Des plantes, des femmes et des hommes…
Notre rapport à la Nature est pour l’essentiel utilitariste, anthropocentrique et technocratique, c’est à dire dénué de respect, d’affection, et de gratitude pour tous les cadeaux qu’elle nous fait à chaque instant.
L’humain passe toujours avant le non-humain, y compris chez la plupart des écologistes, et tant qu’il en sera ainsi nous continuerons à détruire la Nature et la Beauté, par ignorance dans le meilleur des cas, et par simple avidité commerciale la plupart du temps. Et ceci qu’il soit ou non question de transition, de décroissance, ou de durabilité.
C’est pourquoi il est urgentissime de modifier notre relation avec tous les Etres de la Nature que sont les animaux, les plantes, les montagnes, les rivières ou les océans, pour se mettre enfin à l’écoute de leurs besoins propres, et tout simplement les aimer et les respecter.
Dans cette optique notre projet, avec ces petits « portraits », est de montrer des humains « pionniers » de ce type de relation à la Nature, à la fois nouvelle et très ancienne, et plus particulièrement avec les plantes.
Le cas des plantes nous a semblé à bien des égards plus exemplaire que celui des animaux, parce que la prédation humaine y semble normale, et que, comme chacun le sait, la carotte ne pousse pas de cris lorsqu’on l’arrache du sol, ou l’arbre lorsqu’on le coupe…
Demander à une fleur si elle veut bien qu’on la cueille constitue aujourd’hui à nos yeux une révolution culturelle absolument nécessaire, si une véritable Humanité doit perdurer sur Terre.
Jean-Louis Gueydon de Dives